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En vertu d'un contrat-cadre ayant pour objet le transport de colis lourds et la fourniture de prestations d'ingénierie associées, une société confie à un prestataire le transport et la manutention d'un premier transformateur ainsi que la manutention, sur son aire de stockage, d'un second transformateur. Pour cette seconde opération, le prestataire fait appel à une tierce société intervenant, elle, au regard d’un contrat-cadre ayant pour objet le transport exceptionnel routier de matériels destinés à la construction, au dépannage et à la maintenance des installations électriques.
Lors de son déplacement, sur une distance d’une centaine de mètres, le transformateur est endommagé. Assigné en réparation par l’ayant droit à la marchandise, l’officiant oppose la brève prescription transport. La cour d’appel de Versailles, se prononçant sur renvoi après cassation, accueille la fin de non-recevoir, concluant à l’existence d’un contrat de transport et considérant sans emport :
Elle-même frappée d’un pourvoi, cette décision vient de donner lieu à cassation. Pour la Cour de cassation en effet cette opération, qui découlait d’un contrat spécifique dont le seul objet était la « manutention et la mise en stockage du transformateur... » ne pouvait s’analyser en un contrat de transport et donc tomber sous la coupe de la prescription de l’article L. 133-6 du Code de commerce.
Nature juridique du contrat : quand la manutention prend le pas sur le transport
Affaires - Transport
19/07/2023
Alors qu’elle s’était évertuée à définir et déterminer ce qui relevait du contrat de transport, la cour d’appel de Versailles vient de se voir sanctionner par la Haute juridiction.
Lors de son déplacement, sur une distance d’une centaine de mètres, le transformateur est endommagé. Assigné en réparation par l’ayant droit à la marchandise, l’officiant oppose la brève prescription transport. La cour d’appel de Versailles, se prononçant sur renvoi après cassation, accueille la fin de non-recevoir, concluant à l’existence d’un contrat de transport et considérant sans emport :
- l’absence d’utilisation d’un engin de transport (le déplacement avait lieu par ripage) ;
- le caractère minime de la distance à parcourir ;
- le fait que l’opération se déroule sur un seul et même site.
Elle-même frappée d’un pourvoi, cette décision vient de donner lieu à cassation. Pour la Cour de cassation en effet cette opération, qui découlait d’un contrat spécifique dont le seul objet était la « manutention et la mise en stockage du transformateur... » ne pouvait s’analyser en un contrat de transport et donc tomber sous la coupe de la prescription de l’article L. 133-6 du Code de commerce.